Page 109 de l’ouvrage écrit par Etienne Le Gal dans son livre "Ne dites pas mais dites..." paru en 1926 chez la "Bibliothèque des chercheurs et des curieux" celui explique :

« La vole est le coup qui consiste à faire toutes les levées lors d’une partie de cartes. »

Elle aurait donc pour synonyme : "grand chelem" dans le jeu de tarot (par exemple)
Par dérision, usant du “rien” pour “tout”, le raseteur qui fait la vole ne fait “rien”.

L’ Encyclopédie Universelle confirme que c’est une expression afférente aux jeux de cartes :
vole (n.f.) : partie d’un jeu de cartes où l’un des joueurs fait toutes les levées.
Par contre son contraire serait
virevole : se dit, au jeu de la bête, de l’hombre ou d’autres jeux de cartes semblables, de ceux qui, ayant entrepris de faire la vole, ne font pas une levée.

Le Littré (1880) précise :
VOLE (s. f.) : Terme de jeu de cartes. Toutes les mains, toutes les levées. Faire la vole.
Exemple : Puis sur une autre table, avec un air plus sombre, S’en aller méditer une vole au jeu d’hombre (BOILEAU Sat. X.)

Frédéric Godefroy, auteur du Lexique de l’ancien français apporte une nuance :
vole : que le vent fait voler, léger

dans ce dernier cas, on se rapprocherait de la définition donnée par Léo Dupont :
"En repartant, ils (les raseteurs) se sentent si légers qu’ils pourraient voler !"

Une autre approche, dans l’étude de l’étymologie de l’expression, est énoncée par le Littré (précité).
En effet, le parler dit populaire employait l’expression "Fire la volte" au lieu de "faire la vole".
Ce vice de langage c’est ce que vilipendait Etienne Le Gal.
"Faire la volte" est un terme d’équitation qui équivaut à faire un demi-tour, à se retourner...

Mais alors, "faire la vole" deviendrait l’équivalent de "embrasser Fanny" au jeu de pétanque lorsque le joueur (ou l’équipe) fait zéro point lors de la mène...

Qu’en pensez-vous ?