CHATEAURENARD DIMANCHE 15 MAI 2022

COURSE D’UN TRES GRAND NIVEAU

.
Cette course va débuter dans une magnifique capelado, avec les arlésiennes et les attelages du château, avec évidemment l’hommage grandiose à la manade Saumade, hommage qui fut à notre goût un peu long au vu de l’impatience visible des jambes des raseteurs.

Il en est ainsi à Châto où l’heure du départ n’a aucune importance.
Mais oublions ce détail car la suite est royale.

Les raseteurs justement seront à féliciter car tous, ou presque, auront fait preuve d’une vaillance inouïe devant un bétail redoutable qui font de cette manade une des meilleures du moment.

Parmi les valeureux raseteurs à citer on remarquera l’excellence du raset de Cadenas qui embarque magistralement tous les taureaux et qui va sortir hélas à la fin du 3° pour douleurs à la cheville.
Cependant le reste de l’équipe va combler cette lacune en deuxième partie devant des taureaux rudes.

Les F. Martin-Marignan-Bernard-Naïm-Ameraoui- Bouhargane et même Orcel vont relever le défi avec un extrême courage.

1-Estoublon. Rapidement délesté des premiers attributs il réagit aux ficelles avec vigueur. Du haut de ses dix ans il va se battre sans relâche et cède sa 2° ficelle sur le coup de trompette.
Un premier excellent.
Carmen.

2-Sisco. Plus abordable instable et parfois brouillon, Cadenas le mettra en valeur dans un balet magistral.
Rentre ses ficelles en musique mais….

3-Chipo. On passe aux ficelles au bout de 2mn et le taureau se livre sans imposer de difficulté majeure.
A noter la charge périlleuse sur Bouhargane à la cinquième qui nous a fait frissonner. S’est donné sans convaincre.
Cadenas se retire sur blessure et le public réagit non sans raison.

4- Castella. C’est ici que l’on rentre dans le dur car il faudra l’intéresser et ce ne sera pas facile.
Son comportement dissuasif de chasser sans relâche met les hommes en difficulté. Tout démarre véritablement à la 5° quand Enzo Bernard, F. Martin et Orcel vont le mettre en valeur au terme de poursuites vigoureuses toutes finies cornes clouées aux planches.
Du très grand spectacle où l’émotion est prégnante.

5- Cobalt  : l’attendu.
S’il se laisse surprendre aux pompons la suite ne sera pas du même tonneau.
Même s’il gère sa course avec calme ses anticipations criminelles à droite comme à gauche finissant cornes aux bois font monter la tension.
Une course de grand patron au terme de laquelle il rentre ses ficelles à 700€ malgré le travail remarquable des hommes.
Immense ovation.

6- Bosco. S’il se livre facilement en début de course il va se durcir à l’attaque des ficelles avec un grand saut derrière Marignan.
Le ton est donné. Tour à tour Martin, Améraoui, Naïn et Orcel mettent le taureau en valeur dans une éblouissante partition où Carmen retentit continuellement.
Un excellent cocardier qui rentre dans une ovation générale.

7- Vicaire. C’est un taureau qui sert, tranquille sans provoquer le danger.
Il sera raseté sans ménagement et, en ce sens, en dessous de son niveau au Grau du Roi.
Néanmoins il finira sa course en beauté dans un quart d’heure méritoire.

L’ensemble de la course sera saluée par un Carmen général attribué aussi bien aux hommes valeureux qu’aux excellents taureaux de cette manade.
A marquer dans les annales.

Liberté