Je n’ai pas souvent l’occasion d’aller à St Rémy voir des courses, est-ce le fait que les arènes soient excentrées, ou qu’il est toujours difficile de trouver une place de parking ?

J’y suis plus souvent pour une expo, un resto, ou bien une rando dans ce merveilleux coin des Alpilles.
Mais cette course du Tau d’Or toute particulière m’attire toujours et avec moi pas mal de gens venus parfois de bien plus loin ; l’occasion d’y retrouver des amis de Sommières, Vendargues, Montfrin et même un petit groupe de Pérols et Mudaison venir encourager Juju pour son dernier passage dans la cité des Antiques.

Peut être ce sentiment qu’une fin de saison approche nous donne envie de voir encore du noir.

L’atmosphère est détendue, nous sommes maintenant habitués au traditionnel contrôle Pass et chacun, en attendant la course, s’improvise sélectionneur en vu de la grande finale à Arles.
Tout est en place, François au micro, les « violets » ont bien réussi cette journée.

En intro, avant la course, une démonstration de tri et d’abrivado par l’équipe de Renaud Vinuesa .
Il n’est pas dit que tout le monde ait apprécié la difficulté du travail dans un aussi petit périmètre. Les changements de direction droite, gauche, retour arrière de bêtes sauvages démontraient une grande qualité équestre.

Quant à la course proprement dite, on en attend toujours plus.
On la compare parfois aux Tau des Saintes ; on espère des coups de barrière, des envolées jusqu’aux tubes, un bétail d’une sauvage méchanceté et un mélange de raseteurs As, Avenir pour les faire briller.

Il est vrai que lors des premières années de cette compétition c’était l’occasion de voir s’affronter dans la même piste les meilleurs de chacun des trois groupes.
Que retenir de cette course ?
Un bétail qui a manqué de « jus », les manadiers le disent : les dernières pluies ont fait ressortir du vert en pays et cette herbe n’est jamais bonne pour le tonus des bêtes.

Je retiendrai pour ma part : la belle carcasse de Othello de Nicollin et les actions serrées sur Chebaki et Taeb ; la méchanceté et la domination en début de ¼ d’heure de Escobar de Vinuesa et quelques belles enfermées sur Monleau ; mais le pensionnaire de Renaud s’est ensuite éteint.
La beauté et la rage de Raurau de Guillerme ; l’omniprésence de Jérôme Martin et la facilité de Vincent Marignan.

Je ne me permettrai pas de donner un jugement sur les membres du jury de ce Tau d’Or ; ils ont des critères de sélection propres à cette compétition que nous ignorons mais qui fait, en tout cas, qu’il y a toujours autant de monde qui se déplace encore aux premiers frimas de l’automne pour assister à cette course du Tau d’Or.

Au fait, vous voulez le résultat ?
Tau d’Or : Raurau de Guillerme ;
Tau d’argent Poète de Gillet ;
Tau de bronze Douende de Chaballier.
Meilleur animateur : Vincent Marignan.

A bientôt sur les gradins.