269/ Ouvrages accessoires
Le barrage du petit Rhône ne saurrait produire le comblement du bassin que dans la supposition qu’on y ferait aucun travail d’entretient. Mais le déblaiement en deviendrait facile, en construisant des écluses aux extrémités, ce qui permettrait de le mettre à sec pour effectuer le récurage nécessaire. Si l’on avait pas à redouter de trop grands dépôts, ces écluses pourraient être submersibles, et par là les grandes eaux du Rhône, ne se dirigeant pas toutes sur Arles ne porteraient pas l’effroi dans des têtes pusillanismes

270/ Autres mesures pour élever le niveau des eaux du bassin , si l’on en jugeait convenablement.
Enfin, si l’on était persuadé que les eaux du bassin ne serait pas à une hauteur suffisante, en établissant leur prise à l’origine du petit Rhône, rien n’empècherait de construire cette prise en remontant le fleuve, et d’amener les eaux dans le bassin par un canal, dans ce cas, la chaussée de la rive droite du Rhône, pourrait faire celle de la rive gauche de ce canal.

271/ Effets nuisible de ces ouvrages, moyen de les prévenir et de les détruire.
Une crainte naîtrait dans quelques esprits de cette élévation des eaux du petit Rhône ? Le marais de Salliers, adossé contre ce bras du fleuve, principalement alimenté par le syphonnement des terres sablonneuses qui l’en séparent et sur lesquelles il est lui même assis, s’étendrait, et agrandirait les marais inférieurs.
Ces effets nuisibles seraient prévenus en donnant aux eaux mortes un plus grand débouché dans l’étang du Vaccarès. Les marais eux mêmes, ceinturés par les lévadons et garnis de portes convenablement placées, pourrait être atterris par immersion. (1) Les dérivations du Rhône destinées à cet objet seraient aussi considérables que le permettraient la nature des choses, afin d’éviter que les dépôts ne s’arrêtassent à leur origine, , comme on le remarque trop dans tous les petits canaux actuels.