Introduction.

Rhône de St Férreol ou de la Cape
1/Une tour ou fort que Raymond Béranger, comte de Provence, remit, en 1190, avec une chapelle sous le titre de Notre Dame, à Imbert d’Eyguières, archevêque d’Arles.
2/Une autre tour, appelée tour de Mondony.
3/Une autre encore nommée la tour de Mennefresh, appelée par corruption Mourefrech ( il est fait mention de cette tour dans les inventaires de l’archevêché aux années 1220 et 1267).
4/Une autre encore au domaine appelé aujourd’hui Blanque
5/Encore une sur cette branche au lieu dit alors Fumières. C’est très probablement la tour de Montmeillan.
6/Enfin, il existait à Villeneuve un fort que Bertrand des Baux, comte d’Avelin, vendit en 1299 à noble Guillaume de Voulte, et au-delà une tour appelée tour d’Amphoux

Sur le grand Rhône en dessous du Rhône de St Férreol ou de la Cape , existait une tour appelée le fort de Pâques, (jadis des Icard), ainsi dénommée de ce que ses fondations furent jetées le jour de la fête de Pâques

Sur la branche d’Ulmet, aujourd’hui l’Aube de Bouic, existaient les tours du Brau et de Vaxel.
Cette branche du Rhône allait se jeter dans la mer d’Ulmet ( étang du Fournelet)

En 1191, Bertrand Isnard engagea au chapitre d’Arles un domaine dans le territoire de Fumières situé entre une île et le Vazel. Il parait que cette tour portait déjà ce nom en 925 ; et qu’à cette époque le Rhône passait entre la tour de Vazel et la tour du Brau ou de Malgassan. Cette tour aurait pris son son principal nom de ce qu’un acte de vente consentie, en 1203, par Bertrand de Porcelet ; à l’archevêque d’Arles, le prix stipulé fut de 5100 sols raimondins et encore d’un taureau de deux ans ( en provençal ung brau).
Quand a la tour de Vazel, elle avait été bâtie « super quoddam affare guillelmi Poritii, alias Filosa norriguerii (Fiélouse) situm in Camargiis apud turrem de Vazel, confrontante ab una parte cum patuo de Vaccarezio et cum quodam allio affare Guillelmi Poritii »

Le fort qui avait été bâti était à 500 ou 600 mètres des bâtiments du domaine actuel. Il fut démoli en 1469, et ses matériaux servirent à la construction de a tour du Boulouard

En 1587, la crue du Rhône changea (encore) le cours du fleuve. Il se creusa un lit un lit de l’est à l’ouest dans d’anciennes formations alluvionnaires, où il se forma plusieurs embouchures ; le grand gras de côté de l’est, le grau du Tampan (basin salant) ; du côté du sud, le grau de Sauze, le grau St Anne et le grau de la dent. La ville d’Arles, autorisée par le roi, fit construire, de 1656 à 1659, la tour du Tampan, qui est aujourd’hui le principal bâtiment du mas de Tourvieille, l’un des trois domaines de la terre de la Vignolle.
Cette tour tout d’abord construite sur le bord du fleuve, en fut bientôt éloignée par la formation de l’ïle Sainte Claire, aujourd’hui à la terre ferme.
Le Rhône ayant encore changé de lit en 1711, la commune fit bâtir
la tour Saint Genet, qui existe encore en partie.
Nous avons dit ci-devant comment fut abandonné le lit du Rhône, qui portait le nom de « bras de fer », nom dérivé du bec de fer, ancienne borne des domaines établis sur ses bords
Sur le grand Rhône existait encore la tour du Cassau, bâtie en tête de la branche du Malusclat ( aujourd’hui encore improprement dénommé Manusclat) ; cette branche aurait été se jeter dans la mer de Paulet ou de étang de Lofac, aussi appelé d’Alfac.
J’estime plutôt que la branche de Malusclat était la lône qui séparait de la terre ferme l’île de la Bouscatière (aujourd’hui Grand Pâti et Commanderie) et que la tour de Manusclat défendait l’accès de cette lône du fleuve.
La tour du Vallat, construite sur le domaine de Massens, était à l’embouchure de l’Aube de Bouic, et le peu de longueur de cette branche et, par conséquent, le petit volume d’eau qu’elle devait rouler m’ont toujours fait repousser l’idée qu’elle ait été une branche principale du Rhône, les rives que l’on retrouve ne donnent certes pas 150 mètres à son lit , tandis que le grand Rhône a partout 700 ou 800 mètres et quelquefois de 1200 à 1500.
Enfin une branche du Rhône dit de Méjean, formait du territoire de Saliers une île véritable qui fut longtemps protégée à son extrémité par la tour de Lubières, tandis que le château d’Albaron, un peu plus bas, gardais le fleuve même et les sels qui y étaient transportés Saliers fut, jusqu’en 1246, époque où cette branche fut fermée, un entrepôt de sel.
Cette lône portait le nom de Rhône de Saint Gilles et elle était, en 161, d’après les statuts d’Arles, la limite des chaussées qui s’étendaient jusqu’à ce point « proust clauditur Rhodano Sti Egidii , Stat.Arles » .
Il est possible encore qu’il ait existé une branche de Boismaux, traversant les patis de la Trinité, de Goyère, de Méjanes, de Carrelet et des Frignants. On n’en trouve pas les traces ; l’on sait seulement qu’il existait à Méjanes une ancienne tour et une chapelle sous le titre de Saint Pierre (charte du 16 novembre 1364, notaire pons Rodelli)

Le musée 1878-1879 A. Gautier-Descottes