Décision ministérielle du 22 août 1871 :

Les projets primitifs de ces trois canaux généraux d’écoulement furent d’abord dressés à la date des 9 avril et 3 mai 1870, et donnèrent lieu à une décision ministérielle du 22 août 1871 , qui prescrivit la constitution des associations syndicales dont il a été parlé.

Celles intéressant les bassins de Sigoulette et Fumemorte furent définitivement organisées par arrêtés préfectoraux de 18 mars 1873 et 5 mai 1874.

Constitution des associations syndicales :

La constitution de l’association chargée de l’entretien du canal du Rousty ne put être constituée par l’application de la loi de 1865. la construction de ce canal ne put avoir lieu qu’en 1880, après que, par délibération du 10 février 1876 et 18 février 1878, le syndicat des vidanges de la Corrège et Camargue major eut accepté de contracter au regard de l’Etat les engagements qui étaient imposés par celui-ci comme conditions de l’exécution des travaux.

Les trois canaux de Sigoulette, Fumemorte et Rousty fonctionnent depuis 1880.
L’enclave du premier comprend tout le périmètre des anciens marais des Bruns.
L’association de Fumemorte procure l’écoulage à une superficie totale de 8.748 ha, divisée en 44 propriétaires, et 1.861 parcelles comprises dans le périmètre suivant :
le nord et à l’est la chaussée insubmersible du Rhône,
au midi, le canal du Japon, la roubine du roi et une roubine mitoyenne,
à l’ouest, le lévadon de la saline de Badon,
la ligne séparative des communes d’Arles et des Saintes, le chemin vicinal N°15 d’Arles à Villeneuve et Badon, la ligne séparative des domaines de Fielouse et de la Tour de Vazel, et la roubine de l’aube de Bouic.

L’association des vuidanges de la Corrège embrasse une contenance de 10.000 ha réparties en 549 propriétaires, elle a pour confins :

au nord et à l’est, la digue du Rhône,
au midi la roubine de la Grande Montlong,
la limite méridionale des marais de la grand Mar,
le chemin d’Albaron à St Gilles et de la draille Esmeline

Ces travaux ainsi exécutés ont ouvert une ère nouvelle pour notre territoire.
Leur entretien par les associations que nous avons nommées a permis aux propriétaires syndiqués comme a ceux isolés de créer dans notre territoire des explications agricoles importantes, réalisant ainsi la suite du programme de l’amélioration de la Camargue, tel qu’il résulte de l’avant-projet de 1863 et du décret du 6 janvier 1866.

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