1/ de la compagnie Henri Merle en 1866

" réduction à une plus petite échelle de celui de Bernard, il proposait d’abaisser le plan d’eau du Valcarès, de transformer celui-ci en marais roseliers, d’améliorer les écoulages qui se déversent dans cet étang, et de créer des pêcheries dans les étangs inférieur.

A cet effet, un canal devait prendre l’eau du Rhône, la conduire au Valcarès , en créant une chute suffisante pour actionner des moteurs hydrauliques chargés de l’épuisement de l’étang.
La dépense de premier établissement estimée à fr 11 000 000, devait être supporté par l’état et la compagnie se chargerait de l’entretien en se réservant de distribuer l’eau aux propriétaires riverains, moyennant une redevance annuelle fixée.

2/ De Caucanas

Irrigation, par les eaux du Rhône, prises au confluent de la Durance et du fleuve, des terres comprises antre cette prise d’Arles, et ensuite de la Camargue dans laquelle elles seraient amenés par un siphon métallique placé en tête de l’Île.

3/ De Tavernel

Construction d’un canal, dit du bas Rhône, destiné à arroser et à colmater les terres de Camargue, ainsi que la rive droite du Rhône entre Beaucaire et la mer.

4/ Projet Duval.

Nous nous arrêtons un peu plus au projet de Mr Duval de mai 1868.

Au point de vue du dessèchement. Mr Duval utilise comme collecteur général le Valcarès, dans lequel les eaux sont amenées par le grand canal principal traversant la Camargue, du nord au midi, et par les 9 canaux secondaires desséchant 9 bassins, asséchés eux-mêmes par des canaux de moindre dimension.
Des machines à vapeur (à l’exclusion des machines hydrauliques) procurent le maintien du Valcarès à 1 mètre en dessous de la mer moyenne. Le Valcarès est destiné à devenir marais roselier.

Les dépenses de premier établissement sont :

  • indemnité de terrains....................620 000,00
  • Terrassements.............................5 700 000,00
  • travaux d’art..................................880 000,00
  • imprévu......................................... 300 000,00
  • frais généraux , études
    administration ; intérêts perdus......2 500 000,00
    TOTAL............................................12 500 000,00 fr

Les dépenses d’entretien comptent pour les canaux :

  • intérêts du capital, canaux......570 000,00
  • amortissement en 50 ans.........43 000,00
  • entretien, repurgement, .........128 000,00
  • surveillance...............................26 000,00
    Total........................................767 000,00 fr

Pour les machines :

  • intérêts d’emprunt machines.......180.000,00
  • amortissement des bâtiments.........1.600,00
  • charbon.....................................136 500,00
  • graissage.....................................30 800,00
  • entretien......................................39 600,00
  • personnel.....................................26 500,00
  • frais généraux.............................118 000,00
  • TOTAL..................415 000,00 fr

En ce qui touche à l’irrigation :

les dépenses de premier établissement sont :

  • indemnité de terrains....................1 700 00,00
  • terrassements.............................9 000 000,00
  • travaux d’art...............................2 700 000,00
  • somme à valoir............................1 600 000,00
  • frais généraux..............................2 500 000,00
    TOTAL........................................17 500 000,00 fr

Les dépenses annuelles se chiffrent par :.................1 700 000,00

  • entre le dessèchement et l’irrigation
    les frais de premier établissement font...................30 000 000,00
  • les frais d’entretien annuel pour le dessèchement...1 300 000,00
  • frais pour l’irrigation.................................................1 700 000,00
    TOTAL.................................................................33 000 000,00 fr

L’état ferait la dépense des frais de premier établissement, une Compagnie se chargerait de l’entretien avec une concession de cinquante ans, et le droit de vendre de l’eau aux propriétaires à raison de 35 fr l’hectare
Mais comme elle n’aurait pas de bénéfice pendant 21 ans , l’état lui compterait une somme de 6 millions, représentant cette perte.

Quand aux propriétaires, ils devraient, pendant 14 ans au moins, ne rien récolter, perdre plutôt que gagner, et dépenser, somme toute, 26 millions pour mise en culture.

Le bénéfice est tout naturellement dans la plus-value de la Camargue, qui est vouée comme devant être de 182 millions pour l’obtention duquel il faut demander à l’état 33 millions et aux particuliers 26 millions

Et encore le concours d’une Compagnie.