Palme d’Or : 2 ème journée
Du bon et du encore moins bon, verre à moitié plein ou verre à moitié vide !
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Nous allons tous aux arènes avec la même envie de voir du beau spectacle, de passer un bon moment, encourager son raseteur favori ou supporter sa manade préférée.
On se fait parfois violence pour affronter la canicule alors qu’on est si bien au frais chez soi.
Mais que dire au retour de cette 2 ème journée de la Palme d’Or aux arènes de Beaucaire ?
Si je prends le côté positif, deux beaux 1/4 d’heures ressortent :
— Muiron le Biòu d’Or 2021 maître des lieux, dominateur, dangereux, combatif et comme le pensionnaire de la manade du Ternen est principalement dangereux à gauche, j’ai apprécié le travail courageux de Jérome Martin seul à l’affronter en raset arrêté .
En bon 1/4 d’heure également Jaquet de Guillierme tout aussi difficile à gauche, plus accessible à droite où j’ai apprécié les départs à 3 m de Félix et Lopez.
A gauche il n’y avait personne à l’attaque.
Jaquet en demandait plus que ce qu’on lui a offert ; vif, vigilant, chasseur, sa prestation sérieuse aurait pu s’élever encore plus si…
Et enfin 3 ème bon taureau, Montego et un Félix omniprésent dans les rasets arrêtés mais trop seul pour que le taureau des Lautier développe toutes ses qualités.
Je ferai la même remarque sur les deux premiers : Boléro de Lautier et Pinot des Baumelles combatifs mais » le combat cessa faute de combattants »
Mais là j’en suis déjà au coté négatif et de ce point de vue, il y a matière.
Tout d’abord le manque de combativité des raseteurs engagés ; hormi Félix combatif du début à la fin et qui totalise 24 points, les autres furent plus discrets ou intermittents .
Marignan encore affaibli par sa douleur aux côtes attendait que les taureaux se fixent au toril ; Zechraoui semble avoir déjà abandonné la compétition ; Lopez lui affaibli par la fièvre sort de convalescence et récupère encore un peu ; Marquis dont j’admire la pugnacité et sa volonté de bien faire est malheureusement sorti entorse au genou au 2 ème taureau.
Sur dix engagés vous en retirez quatre et vous comptez les minutes de temps-morts où le taureau se déplace sans être fixé et sans qu’on s’y jette dessus.
Ajoutez à cela un tourneur trop près qui force l’animal à charger pour que son raseteur fasse un raset en déplacement et non plus un raset arrêté , et le temps passe.
Aux ficelles, même constat, on ne se bouscule pas pour attaquer.
Résultat : 12 ficelles retournent au toril.
Et quand l’organisateur en personne vous dit que tel ou tel taureau n’est pas fait pour la grande piste de Beaucaire !!
mais c’est lui qui choisit les taureaux ou je me trompe !!
Lors de la première journée de la Palme j’avais mis en avant ce manque de combativité des hommes et du bétail sur le compte de la canicule, ce qui a joué tout de même ; mais ce dimanche au même moment à Sommières, les arènes quasi remplies enregistraient une représentation d’un autre niveau, des hommes volontaires, combatifs, respectueux du taureau et du spectacle, des ficelles levées, des 1/4 d’heure mis en valeur et un public sorti enthousiasmé de la course.
Quand les Siméons oseront-ils mettre 12 ou 14 tenues blanches, des seconds couteaux pourquoi pas qui voudront honorer de leur présence, pour assurer le spectacle lorsque certains prennent leur engagement même en moyenne condition physique.
Quand, le maire de Beaucaire Julien Sanchez qui accorde toujours une confiance aveugle à son prestataire, ouvrira-t-il les yeux ?